Dans sa réponse au Député Yannick Haury, (en date du 24 décembre 2019) (*), qui l’interrogeait sur le cadre légal de l’exercice de la biodynamie, le Ministre se prononce pour le cadre légal, mais de façon ambigüe, justifiant sa position à la fois par la science et par la tradition :
- SCIENCE ? Il écrit que l’article 12 du règlement 834/2008 en vigueur sur l’agriculture biologique, précise que « l’utilisation des préparations biodynamiques est autorisée« . Le motif en serait que « ces substances sont inscrites dans des listes de substances examinées au cas par cas par des experts techniques qui en vérifient l’efficacité (…) »
- IL FAUDRAIT DONC EN CONCLURE QUE CES SUBSTANCES AURAIENT, pour le Ministère, FAIT PREUVE DE LEUR EFFICACITÉ, aux yeux de ses experts techniques ?
- OU TRADITION ? Mais le Ministre rappelle aussi que le règlement qui entrera en vigueur au 1er janvier 2021 (art. 3, point 25) définit ces préparations comme « les mélanges traditionnellement utilisées en agriculture biodynamique« .
(*) ci-dessous, en bas de page.
QUANT AUX DEUX LYCÉES AGRICOLES (Segré et Obernai) DÉLIVRANT LE BREVET de Responsable d’Exploitation Agricole en Biodynamie, BPREA, pour le Ministre, « cette formation a été validée par l’autorité académique de la Région, et le Conseil régional la finance« .
Car la politique officielle viserait, à « enseigner à produire autrement« , ce qui répond à une attente du territoire« .
POURTANT SCIENTIFIQUEMENT, AUCUN AVANTAGE PAR RAPPORT AU « BIO » ! : Jean Masson fait partie des rares chercheurs français à travailler sur le sujet. Basé en Alsace, il n’a guère un pedigree «anti-science» : il avait fait parler de lui pour des expérimentations de vignes OGM, il y a une dizaine d’années. «A ce jour, convient-il, aucune étude scientifique n’a montré d’avantage de la biodynamie par rapport au bio classique.»
On aimerait donc bien que le Ministre présente les preuves de ses « experts » !
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